Bibliographie indicative sur les mouvements lycéens

Bibliographie indicative sur les mouvements lycéens,

Le GERME a organisé un cycle de séminaires en 2001/2002 consacrés aux mouvements lycéens, avec Jacques Varin (“ résistances lycéennes ”), Karel Yon (« le mouvement lycéen contre la Loi Debré » de 1973), Laurence Courroy et Thomas Rogé (“ l’expression lycéenne ”) et Alain Borredon (les mouvements des années 1990).
Ci-dessous, une bibliographie sommaire de quelques travaux sur les mouvements lycéens depuis 68. (mis à jour au 25 juillet 2016) Continue reading ‘Bibliographie indicative sur les mouvements lycéens’

lecture: Jean François Sirinelli, Les baby-boomers. Une génération 1945-1969

Jean-François SIRINELLI, Les baby-boomers. Une génération 1945-1969, Paris, Fayard, 2003, 324 p. L’ouvrage de Jean-François Sirinelli se garde bien de s’aventurer sur les pentes savonneuses de l’ego-histoire. Si le livre est dédié à sa mère «qui donna le jour à trois baby-boomers», il ne précise nullement s’il était l’un d’entre eux. Et pourtant, il émane de ce livre un relent de quête de la respectabilité qui a incité bien des soixante-huitards (le terme n’est pas employé) à prendre leurs distances par rapport à l’aventure de leurs jeunes années, un courant particulièrement répandu en Allemagne, par exemple. La chute du Mur de Berlin est passée par là avec la démonétisation, dans la foulée, de la gauche, y compris non communiste. Continue reading ‘lecture: Jean François Sirinelli, Les baby-boomers. Une génération 1945-1969’

biographie : Paul Bouchet

BOIUCHET COMITE AG LYON

Comité de l’AG de Lyon en 1946. Paul Bouchet au premier rang, troisième en partant de la droite.

(Actualisation: décès 25 mars 2019. Voir communiqués et hommages du Germe et de la Cité des mémoires étudiantes sur notre site).

Né le 2 août 1924 à Saint Etienne, son père est employé à la Manufrance d’Etat et sa mère s’occupe des trois enfants. Paul Bouchet se trouve au moment de la débâcle, en juin 1940, à Lyon, puis après Noël à Panissières (Loire) où son père est muté. Là, il s’engage dans la Résistance, expérience fondatrice, alliant des individus de tous horizons sur des objectifs communs et concrets d’émancipation, ce que Paul Bouchet va à chaque fois tenter de renouveler : « ça a toujours été le rêve de ma vie, c’est de regrouper les jeunes ouvriers, les jeunes paysans et les jeunes intellectuels » (entretien avec l’auteur, 1995).
Après la Libération, il s’inscrit à la faculté de droit de Lyon en 1945, et devient président de l’Association générale des étudiants de Lyon. Participant avec Miguet à la commission d’études syndicales de l’association, il est le rédacteur d’un texte adopté au congrès de Grenoble de l’UNEF d’avril 1946, texte qui devient par la suite un texte de référence du syndicalisme étudiant, dit «Charte de Grenoble». Désigné par le conseil d’administration de l’UNEF en janvier 1946, il est membre de la délégation française à l’Union internationale des étudiants, participant au «Comité préparatoire international» du congrès de l’UIE (Prague, novembre 1946). Il participe également à l’Entr’aide universitaire internationale dont les tâches dans l’après-guerre sont énormes. Continue reading ‘biographie : Paul Bouchet’

Fonds Société des étudiants russes de Paris

(Obchtchestvo russkikh studentov v Parije, 1908-1911)[1]

Des travaux d’archivage entrepris récemment par le Département des archives et de la recherche de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine de Nanterre (BDIC) ont permis l’accès à de nombreux documents qui n’étaient pas référencés jusqu’à présent. C’est le cas, en particulier, des archives de la bibliothèque russe Tourgueniev à Paris qui contiennent, entre autres, un registre des pièces qui furent cédées à ce centre culturel qui servait aussi de lieu de rencontres pour les émigrés de l’ex-empire tsariste. Ainsi dans la pochette « numéro neuf » figure une liste de dossiers qui, ainsi que nous pouvons le supposer, furent apportés en avril 1940 dans le but d’être conservés en sécurité alors que l’armée allemande avançait. Continue reading ‘Fonds Société des étudiants russes de Paris’

lecture: Alain Coulon, Saeed Paivandi, Les étudiants étrangers en France.

Alain COULON, Saeed PAIVANDI, Les étudiants étrangers en France : l’état des savoirs, Rapport pour l’Observatoire national de la Vie Étudiante (OVE), Université Paris 8, mars 2003, 50 p.

Le rapport sur « l’état des savoirs » relatifs aux étudiants étrangers rédigé par Alain Coulon et Saeed Paivandi est une véritable mine pour tous ceux qui s’intéressent à cette question. Ce rapport comprend notamment une bibliographie de sept pages, ainsi qu’une analyse statistique préalable particulièrement fournie de cette population. Les rédacteurs de ce rapport sont tous deux enseignants en sciences de l’éducation à Paris 8, – université dont on sait qu’elle compte la plus forte proportion d’étudiants étrangers en France – , et le second (Saeed Paivandi) est lui même auteur d’une thèse de sciences de l’éducation, consacrée aux étudiants iraniens . Continue reading ‘lecture: Alain Coulon, Saeed Paivandi, Les étudiants étrangers en France.’

biographie : Henri Bangou

bangou livreNé le 15 juillet 1922 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) ; cardiologue ; syndicaliste étudiant (UNEF) 1946-1950 ; premier adjoint (1959-1965) puis maire de Pointe à Pitre (1965 à nos jours), conseiller général (1967-1985), conseiller régional (1975-1986) et sénateur (communiste puis apparenté) de la Guadeloupe, (1986-1995). Quand Henri Bangou naquit à Pointe-à-Pitre, ses parents étaient séparés, et son père se remaria.
Son père Edward Bangou était comptable à la Compagnie Générale Transatlantique, sa mère, Andrée Bellevue, lingère au lycée de Pointe-à-Pitre. Le mauvais état de santé de sa mère fit qu’Henri Bangou fut dans son enfance souvent hébergé chez sa grand-mère paternelle. Quoique catholique (le matin où le petit Henri Bangou passa le concours des bourses, avec succès, il y eut une messe propitiatoire), sa famille était d’influence socialiste : son grand-père avait été actif aux côtés d’Hégésippe Légitimus (voir ce nom) fondateur du parti socialiste à la Guadeloupe et animateur du mouvement « négriste ». Continue reading ‘biographie : Henri Bangou’

biographie: Gérard Doriath

Gérard Doriath avait été un de nos invités lors du séminaire du 27 novembre 2001, « Résistances lycéennes », ayant été partie prenante de comités antifascistes lycéens pendant la guerre d’Algérie. Il s’est éteint le 5 mai 2005 à l’âge de 63 ans. Fils de résistants, il naît, étudie, vit, travaille et milite dans le XI° arrondissement. Elève à l’Ecole primaire de la rue de la Fontaine au Roi, il adhère aux jeunesses communistes à 16 ans alors qu’il poursuit ses études secondaires au Lycée Voltaire. Il fait la connaissance d’Alain Krivine au bureau lycéen de l’UJCF, mais ne le suit pas dans la dissidence. Elu PCF depuis 1995 au Conseil d’arrondissement, il avait occupé le poste d’adjoint au Maire, Georges Sarre, chargé des espaces verts puis, à partir de 2001, chargé de la propreté.

Robi Morder

Les Cahiers du Germe n° 25, 2005.

biographie : Marc Coutty (1952-2004)

Marc Coutty rentrée 1968 TurgotDans le numéro 74 de Matériaux, pour illustrer son article sur les jeunesses en 1968, Jean-Philippe Legois  avait choisi dans le fonds Elie Kagan une photographie. Son choix ne relevait pas d’un hasard total, évidemment, mais il ne connaissait pas les personnes sur la photographie. Tout juste une indication, « lycée Turgot, mai 68 »  au verso de l’original. Erreur de Kagan rajeunissant l’image de quelques mois. Il s’agissait de la rentrée de septembre 1968 au moment où les comités d’action lycéens lancent la campagne pour le boycott.  Dans cette salle de réunion (qui sert les dimanches électoraux de bureau de vote) on y distingue au centre nettement quelqu’un qui lève le poing. C’est Marc Coutty, ou plutôt c’était… Je ne crois pas que les membres du GERME le connaissaient, mais lui nous connaissait bien, et après avoir été acteur des mouvements lycéen, il a été observateur compétent de mouvements de jeunes et d’étudiants. Continue reading ‘biographie : Marc Coutty (1952-2004)’

biographie: membres de la direction nationale de l’UNEF 1938-1945

Dans les Cahiers du Germe trimestriels N° 3/4 (1997) nous avions publié une liste établie par Stéphane Merceron pour 1938-1940. Robi Morder a repris ces données complétées par celles issues des correspondances UNEF numérisées, celles transmises par Alexandra Gottely (fonds Barralis et UNEF qui sont à la BDIC), des éléments du mémoire de Gilles Maigron, le compte-rendu du congrès de Dax. Stéphane Merceron a repris ses notes pour y apporter ses corrections et rajouts.

lecture : Benjamin Stora, La dernière génération d’Octobre

Benjamin STORA, La dernière génération d’Octobre, Stock, Paris, 2003. Connu dans un plus large public comme historien et spécialiste de l’Algérie, Benjamin Stora a été aussi dans une « vie antérieure » un militant, un responsable. Né dans une famille juive d’Algérie s’étant installée en France en 1962, Benjamin Stora est en terminale au lycée Marcel Roby en Mai 68. Il participe à des manifestations, des assemblées mais c’est après l’été qu’il s’engage dans l’Alliance des Jeunes pour le Socialisme, organisation de jeunesse crée par l’OCI . Militant étudiant à Nanterre, il est un témoin de la vie mouvementée de l’UNEF, puisqu’il est présent au collectif national de scission de l’UNEF du 10 janvier 1971 à la Sorbonne. C’est à Nanterre qu’il fait la connaissance de J.C. Cambadélis. Stora occupe de véritables responsabilités nationales, au moment de sa conversion en militant « professionnel » (comme permanent) fin 1972, où il est affecté à l’animation du secteur lycéen de l’AJS. Au début 1977, il devient responsable de la « fédérale étudiante », et en avril de la même année entre au Comité central de l’OCI. Il est donc un des acteurs importants de la « réunification » de 1980 qui donne naissance à l’UNEF-ID. En 1981, il fait le choix de quitter son poste de permanent pour « passer à la vie sociale » comme enseignant et chercheur, sans pour autant quitter ses responsabilités politiques. En 1986, c’est le départ collectif de plusieurs centaines de militants et l’entrée de « Convergences socialistes » dans le Parti socialiste, dans lequel Benjamin Stora reste très peu de temps, cessant le militantisme politique autant par déception d’un nouveau cadre insatisfaisant que pour des raisons personnelles. Continue reading ‘lecture : Benjamin Stora, La dernière génération d’Octobre’