lectures : trois livres pour un enterrement

Olivier  Spitakis, Tout sur la MNEF; Eric  Decouty, Les scandales de la MNEF, la véritable enquête; Jean-Christophe Cambadelis, Le chuchotement de la vérité

La MNEF est morte, mais alors même que les opérations de liquidation de la succession en faveur de la ME (Mutuelle des Etudiants) ne sont pas achevées, règne une intense activité éditoriale. Continue reading ‘lectures : trois livres pour un enterrement’

De la « génération » comme argument de vente… A propos d’une série d’articles sur la « génération MNEF ».

« MNEF, HISTOIRE D’UNE GENERATION ». C’est ainsi qu’est intitulée la « saga » en trois épisodes, sous la signature de  Nathaniel Herzberg  dans Le Monde des 9, 10 et 13 décembre 1999 qui prétend rendre compte de l’histoire de la mutuelle étudiante.

 Mauvaise humeur sur la forme (où il est question non de déontologie mais de courtoisie).

 Mis à part quelques détails, le lecteur habituel de la production du GERME n’y fera pas grande découverte… Et pour cause, le journaliste a largement puisé dans notre production que nous avons tenue à sa disposition (notamment tout le dossier présenté sur notre site web : article, liste des membres des BN et administrateurs délégués, photographies…), ainsi que de plusieurs entretiens avec son Président, qui lui a également fourni quelques extraits des procès-verbaux de conseils d’administration et ouvert les archives conservées à la BDIC. Qu’il me soit donc permis de manifester ma mauvaise humeur en mon nom personnel et au nom du GERME quand on constate que sur trois articles, aucune référence n’est faite ni à l’un, ni à l’autre (alors qu’un article pourtant plus bref dans les « dossiers et documents » du Monde de décembre 1999 renvoie à nos travaux). Si au cours des trois semaines d’échanges de communications téléphoniques et épistolaires/électroniques, j’ai bien eu quelque remerciement accompagnant une demande supplémentaire de renseignement, de document, et si au soir du premier article j’ai indiqué à l’auteur mon avis (voir plus bas) sur cette entrée en matière, je n’ai eu depuis aucune nouvelle. Ni remerciement, ni excuse, ni même restitution de ce que j’ai prêté (un numéro de la revue de l’Université et les photographies). Il y a des jours comme ça où l’on se sent un peu idiot d’être aussi naïf.

Il ne me parait ni surprenant ni choquant de n’être pas cité quand je discute un peu à bâtons rompus avec un journaliste, ou de lui indiquer une référence ou une piste. Ce fut le cas avec Didier Hassoux de La Croix qui toutefois cita mon concept de « phénomène clanico-générationnel » en expliquant qu’il citait un de « ses membres éminents » (comme si j’avais été à l’instar de Cambadélis, Spithakis ou autres administrateur de la mutuelle, député ou homme d’affaires… mais enfin, c’est sans doute « journalistiquement » plus séduisant que de citer un simple chercheur inconnu du grand public et même du cercle des lecteurs du quotidien catholique). C’est souvent le cas avec d’autres journalistes du Monde avec qui j’ai des échanges, qui donnent lieu ou pas à articles, mais il y a bien échange (d’idées, d’impressions, d’interprétations) et confiance. Concluons donc cette mauvaise humeur en rappelant la notion juridique « d’enrichissement sans cause », qui s’applique fort bien au feuilletoniste des trois épisodes de « Dallas sur Gentilly » (siège social de la MNEF), puisque la gloire de l’enquête lui revient tandis que le patient travail du chercheur, de l’archiviste demeure inconnu (ni même gratifié d’un salaire contrairement au documentaliste du quotidien). J’hésite encore à faire parvenir ma note d’honoraires pour les diverses consultations au service comptable du Monde, car je ne sais quel montant demander… Il faudra que je prenne les références auprès de Srauss Kahn.

 Une démarche à l’envers qui ne s’intéresse qu’aux « célébrités » et laissant tomber les « obscurs ».

Passons plus sérieusement au fond de la série. Trois jours, trois parties. La première met en scène le « Yalta du monde étudiant », c’est à dire l’alliance entre lambertistes et mitterandistes. Si nous avons déjà souligné les fondements de cette alliance – faire contrepoids au parti communiste et à l’UNEF renouveau en milieu étudiant – la description qu’en donne l’article relève plus du roman que de l’intelligence de la situation. Vision sans doute plus captivante, il est donné à voir des réunions discrètes où se scellent ces alliances, alors que la réalité est bien plus nuancée. C’est parce qu’il y a des intérêts convergents qu’il y a ensuite des réunions, des conciliabules et la formalisation d’accords et non l’inverse. Oui, aux mitterandistes la MNEF et aux « lambertistes » l’UNEF-US ! Mais pouvait-on imaginer un autre paysage ? Dans les années 1970 L’UNEF aurait-elle pu être conquise par les mitterandistes ? Et la MNEF par les lambertistes ? La réponse est non, et aucun accord de sommet n’aurait pu à l’époque faire approuver une telle configuration : ni une direction « social-démocrate » par les militants de l’UNEF-us, ni une direction « trotskyste » de la mutuelle par les pouvoirs publics et la CNAM. Et c’est là que nous touchons aux limites d’une vision « héroïque » de l’histoire (ou d’une vision « policière »), celle où les protagonistes s’attribuent un pouvoir important sur le cours des choses. « Puisque les évènements nous dépassent, feignons de les organiser ». L’enquêteur (journaliste ou chercheur) peut se fait piéger par les personnes qu’il interroge s’il se laisse entraîner uniquement dans leur univers fait de cénacles, conciliabules, marchandages. Mais l’enquêteur peut aussi avoir intérêt à se faire piéger puisque le « pouvoir » et « l’importance » des interviewés rejaillit sur l’interviewer qui en rend compte. Certains ainsi se sentent grandis d’avoir approché les « grands » (ou du moins ceux qu’ils considèrent comme tels).

Interrogeons-nous maintenant sur les absents dans la suite de la saga. Car le silence n’est pas seulement d’or (merci René Clair) mais il est surtout très parlant (merci Docteur Freud). Or, qui manque à l’appel ? Sans parler du militant de base – on y reviendra – examinons les dirigeants nationaux. La liste du Bureau national de l’UNEF ID de 1980 comme celle des BN de la MNEF a été fournie au journaliste. Cela représente plusieurs dizaines de noms. Quels sont les critères de sélection qui permettent d’aiguiller les uns vers l’immortalité de l’imprimé et les autres vers l’enfer de l’anonymat ? Julien Dray est-il le seul représentatif des jeunes étudiants de la LCR de 1980, et pourquoi ne pas parler des quelques autres dirigeants de cette organisation, comme Laurent Zappi, (instituteur et syndicaliste à la FSU) Isabelle Arnaud (médecin en PMI, décédée bien trop tôt) ou Jean Chambrun (syndicaliste dans une entreprise du privé) ? Où est passée la tendance syndicaliste autogestionnaire que notre journaliste a tout simplement supprimé de l’histoire ? Il ne peut pourtant l’ignorer, puisque ses représentants au bureau national de 1980 étaient Robi Morder et Gilles Casanova. La difficulté à traiter du sujet autorise t-elle à le supprimer de la manière la plus expéditive : par la négation.

En réalité, nous avons une construction à l’envers qui permet au lecteur la conclusion suivante : puisque tout ce beau monde était dans les années 80 à la direction de l’UNEF-ID , donc la direction de l’UNEF ID amenait de manière quasi naturelle à ce destin (ce qu’Herzberg laisse bien entendre quand il explique qu’il s’agit d’un “ faux yalta ” en 1979, et qu’en réalité c’est une bande de jeunes qui s’apprête à prendre le pouvoir sur cet univers mutualiste et syndical estudiantin). Or, si effectivement telle a été l’histoire de ce groupe, il n’était écrit nulle part que cela allait arriver, que cela devait être ainsi. Ce ne sont pas les acteurs eux-mêmes qui avaient prévu à l’avance leur histoire commune de 20 années, ce sont des logiques sociales et politiques. Le rédacteur – pris peut-être d’un cas de conscience au moment de conclure la saga – et après avoir consacré trois pages entières sur trois jours à “ l’histoire d’une génération ”, laisse enfin en quelques lignes entendre qu’il y avait d’autres voies, que d’autres issues étaient possibles, et que d’ailleurs d’autres militants avaient emprunté d’autres chemins. Bref, le sujet (la “ génération ”, si l’on peut parler de génération) commence à ce moment là. Mais aucun nom de ces chercheurs, militants associatifs, syndicaux (les “ élites obscures ” si chères à notre ami Bernard Pudal), ni chiffres pour satisfaire notre appétit à peine ouvert. Sans aller jusqu’à mélanger les genres avec un article scientifique austère (mais il y en a qui ne le sont pourtant pas), une présentation vivante de “ destins croisés ” aurait permis d’amener la question. Car, au fond, le grand absent de l’article, c’est la mutuelle, son rôle, ses origines.

 Le juge, le journaliste, et le chercheur.

 Tous trois mènent des enquêtes. Mais leurs objectifs ne sont pas identiques. Le juge recherche le fait pénalement condamnable (abus de biens sociaux, détournement de fonds, etc…) et laisse de côté ce qui n’est pas qualifié d’infraction par la loi pénale. Les éléments que rassemble le chercheur lui permettent de construire un objet, de comprendre par exemple le fonctionnement d’une institution, la constitution d’un appareil, ou la production de groupes d’intérêts. Les phénomènes bureaucratiques ne relèvent pas de la loi pénale, et pourtant ils sont dignes d’intérêt et lourds de dangers (y compris parce qu’ils permettent le basculement vers l’illicite). Le journaliste mène son enquête en vue d’informer le public. Il travaille souvent dans l’urgence, parfois avec du recul (avec un papier qui fait le point, voire une enquête ou un livre). Ce qui est frappant dans le traitement journalistique de “ l’affaire MNEF ” c’est justement la diversité de traitement. A Libération, c’est Armelle Thoraval qui suit les “ affaires ” en général (Tiberi, sang contaminé) qui a suivi le dossier. Au Monde, nous avons eu d’abord Delbergue (à l’éducation) puis la rubrique politique quand Strauss Kahn a été mis en cause. A la Croix, le journaliste qui s’est chargé d’un papier est au service politique. Et même sur internet, quand on demande les dépêches sur la MNEF au “ portail ” “ Yahoo ”, on n’y voit que les informations sur les mises en examen, détention ou liberté mais rien sur la dimension mutualiste (alors même que se met en place la Mutuelle des Etudiants). De là une question essentielle : il y a t’il une affaire MNEF ? Y a t-il une affaire Strauss-Kahn ? Il y a t’il une affaire d’un groupe ayant agi au détriment de la MNEF ? Pourquoi toujours “ affaire MNEF ” et jamais “ affaire Spitakis ”, “ affaire Strauss Kahn ” (alors que, quand il s’agit d’Elf, on parle d’une affaire Strauss Kahn plus que d’une affaire Elf)… En titrant à chaque fois “ affaire MNEF ”, la presse n’a t’elle pas participé à la décision du premier ministre de peser dans le sens d’une administration provisoire à la MNEF ? De même, quand je suis interviewé pour le “ vrai journal ” sur Canal plus, pourquoi ne conserver qu’un dixième des enregistrements et n’en diffuser que la partie qui concerne un individu (Marc Rozenblat) et pas le reste qui concerne plus largement syndicalisme et mutualisme étudiants ?

C’est une série de questions qui méritent réflexion, et nous inviterons à en débattre journalistes et autres acteurs lors d’un séminaire du GERME.

 

Robi Morder

Les Cahiers du Germe trimestriels n° 13-14 1° et 2° trimestres 2000

lecture : Frédéric Krier, L’Union nationale des étudiants du Luxembourg

Frédéric Krier, L’Union nationale des étudiants du Luxembourg, mémoire, Luxembourg, 2000. Le texte du mémoire nous a été transmis via internet. Malheureusement pas la page de garde, ce qui ne garantit pas l’intitulé du titre. Mais le sujet est bien là : l’existence entre 1952 et 1969 d’une « création exceptionnelle dans l’histoire du mouvement estudiantin luxembourgeois », ne structure agissant « de façon unifiée sur le plan politique et social luxembourgeois ». Le mémoire est découpé en cinq parties. D’abord, une histoire de la naissance et de l’évolution des associations d’étudiants luxembourgeois, suivie d’un chapitre sur le syndicalisme étudiant. Sont ensuite examinées les revendications de l’UNEL puis sa politique internationale. Et le dernier chapitre est consacré à : la scission de l’UNEL. Continue reading ‘lecture : Frédéric Krier, L’Union nationale des étudiants du Luxembourg’

lecture : Anatolii Evgenevitch Ivanov, Studentchestvo Rossi kontsa XIX-natchala XX veka. Sotsial’no-istoritcheskaya Sud’ba

IVANOV, Anatolii Evgenevitch, Studentchestvo Rossi kontsa XIX-natchala XX veka. Sotsial’no-istoritcheskaya Sud’ba (Les étudiants de Russie, fin 19e début 20e siècles. Destin socio-historique), Moscou, Rosspen, 1999, 414p. C’est bien d’histoire sociale qu’il s’agit dans ce volume très documenté : l’enseignement supérieur en Russie tsariste fait depuis longtemps partie des préoccupations d’A. Ivanov. Et à la fin de l’ouvrage, il nous prévient qu’il ne s’arrêtera pas là : il a l’intention de poursuivre dans le registre associatif, culturel et politique. Continue reading ‘lecture : Anatolii Evgenevitch Ivanov, Studentchestvo Rossi kontsa XIX-natchala XX veka. Sotsial’no-istoritcheskaya Sud’ba’

lecture : Jodelle Zetlaoui, L’universitaire et ses métiers, Contribution à l’analyse des espaces de travail

Zetlaoui, Jodelle, L’universitaire et ses métiers, Contribution à l’analyse des espaces de travail, Paris, L’Harmattan, 1999. L’ouvrage, que nous propose Jodelle Zetlaoui, est un version remaniée de sa thèse de doctorat : Le métier d’enseignant du supérieur : spatialisations et spatialités. Le cas d’une université de la banlieue parisienne, soutenue à l’Institut d’Urbanisme de Paris (université de Paris 12) en 1997. S’inscrivant dans le cadre de l’appel d’offres « Universités et villes » (1990), cette recherche a l’ambition de répondre à deux questions : « quels sont les degrés et les modalités de différenciation des pratiques et représentations socio-spatiales des universitaires ? » et « quelles est l’importance de leurs conditions matérielles de travail et leur environnement social à l’université, dans l’organisation de leur vie professionnelle ? » (p.14) Vaste programme donc, que l’auteur entame par plusieurs constats. Premièrement, elle remarque que c’est généralement à propos de l’entreprise que la question de l’espace de travail est posée. En cela, l’université constituerait un exemple « original » puisque les enseignants bénéficient d’une « grande liberté aussi bien dans l’organisation que dans le choix de ses activités » et que leur environnement de travail est « constitué d’espaces imbriqués les uns dans les autres. » (p.10) Deuxièmement, elle souligne que, pour de multiples raisons, en particulier » épistémologiques et déontologiques », peu de recherches existent sur les enseignants du supérieur et rappelle l’aventure de Pierre Bourdieu quant à son ouvrage Homo Academicus, qui fut publié bien après son écriture. Une fois ces constats faits, l’auteur prend le risque de combler un « vide » et fait fi du danger (petit ?) « de prendre pour objet un mode social dans lequel on est pris » (selon l’expression de Pierre Bourdieu). Continue reading ‘lecture : Jodelle Zetlaoui, L’universitaire et ses métiers, Contribution à l’analyse des espaces de travail’

lecture : Sylvain Henry, L’AGEL-UNEF, 1971-1994, aspects de la recomposition du syndicalisme étudiant à Lyon après la scission de l’UNEF

HENRY Sylvain, L’AGEL-UNEF, 1971-1994, aspects de la recomposition du syndicalisme étudiant à Lyon après la scission de l’UNEF. Maîtrise d’histoire contemporaine. Lyon 2 R. Estier Dir. 263 p (dont 55 p annexes). Si quelques travaux récemment produits traitent de la scission de 1971 de l’UNEF (Anaïs Gérard pour Lyon et Olivier Bianchi pour Clermont-Ferrand vont dans leurs mémoires jusqu’à la scission) commençant ainsi à combler un vide, par contre à notre connaissance il n’y a guère de travaux portant sur le devenir tant national que local des deux branches issues de la scission, sauf de manière incidente. C’est donc le mérite de Sylvain Henry de s’attaquer à ce chantier au prisme du local, en étudiant la branche Renouveau. Pour ce faire, il a pu bénéficier de l’accès aux fonds d’archives (voir descriptif dans ce numéro) tant locales que nationales, et procéder à une enquête par questionnaires auprès d’anciens responsables de l’AGEL. Continue reading ‘lecture : Sylvain Henry, L’AGEL-UNEF, 1971-1994, aspects de la recomposition du syndicalisme étudiant à Lyon après la scission de l’UNEF’

lecture : Françoise Tetard, La co-gestion promue par Maurice Herzog : un modèle ?

TETARD, Françoise, La co-gestion promue par Maurice Herzog : un modèle ?, Rapport FNDVA, Mémoire et racines de la co-gestion, juin 1998, 129 pages.L’association Mémoire et racines de la co-gestion a sollicité Françoise Tétard, historienne, pour qu’elle étudie les différentes pratiques de co-gestion, qui ont émergé vers la fin des années 50. A partir de témoignages d’acteurs de l’époque et d’archives, Françoise Tétard a patiemment reconstruit ce qui fut le support de la politique de la jeunesse. A travers la figure « charismatique » de Maurice Herzog, elle montre comment la cogestion a émergé, a séduit de nombreux mouvements de jeunesse et a progressivement « disparu » des politiques publiques. Il n’est certes pas possible d’apprécier ces différentes étapes en quelques lignes mais on peut en faire ressortir certains aspects. Continue reading ‘lecture : Françoise Tetard, La co-gestion promue par Maurice Herzog : un modèle ?’

lecture : Thierry Lichet, Du développement associatif étudiant comme acteur dans le développement local

LICHET, Thierry  Du développement associatif étudiant comme acteur dans le développement local, Mémoire de DESS de Sociologie appliquée au développement local, sous la direction de M. G. Bertin, Université Catholique de l’Ouest, octobre 1998, 192 pages. Thierry Lichet prend le cas des IUT, en particulier celui de Villeurbanne (69), pour illustrer la réflexion qu’il souhaite mener sur les rapports entre la vie associative étudiante et le développement local. Ancien militant associatif, il tente de considérer les différents apports économiques, politiques et sociaux des associations étudiantes. Vaste programme pour un seul mémoire. Peut-être même un peu trop. En effet, Thierry Lichet aborde trop de thèmes pour qu’il puisse les étudier en profondeur. De plus, comme il le dit lui-même, il développe parfois un discours plus proche de celui du militant que celui du chercheur. Malgré ces restrictions, son travail pose des questions très actuelles et ses remarques ne peuvent que contribuer à la recherche sur la vie associative étudiante. Continue reading ‘lecture : Thierry Lichet, Du développement associatif étudiant comme acteur dans le développement local’

lecture: Alain Tourret, Philippe Nauche, rapport, Les mutuelles étudiantes, quel avenir?

Les mutuelles étudiantes, quel avenir? Rapport N° 1778 Commission d’enquête assemblée nationale (Alain Tourret Président, Philippe Nauche Rapporteur) Deux tomes. 110 F (disponible en téléchargement sur le site internet de l’assemblée nationale sous format PDF ou sous format texte)

Des députés de droite avaient réclamé une commission d’enquête sur la MNEF, l’Assemblée nationale avait décidé d’une commission à l’objet élargi au mutualisme étudiant dans son ensemble. Les limites de la commission d’enquête – qui ne peut connaître des faits dont la justice est saisie – explique le peu de «révélations» du rapport, Continue reading ‘lecture: Alain Tourret, Philippe Nauche, rapport, Les mutuelles étudiantes, quel avenir?’

lecture : Anaïs Gérard, L’UNEF à Lyon, de mai 68 à la scission de 1971,

Anaïs Gérard, L’UNEF à Lyon, de mai 68 à la scission de 1971, histoire politique de l’UNEF à Lyon à la fin des années 60, Mémoire de fin d’études de l’IEP de Lyon, sous la direction d’Yves Lequin, septembre 1998, 131 p. + annexes.

Dans son mémoire, Anaïs Gérard analyse le mouvement étudiant lyonnais dans une de ses phases critiques, mai 68 et ses suites, débouchant notamment sur un éclatement du syndicat étudiant, de l’AGEL (Association Générale des Etudiants Lyonnais), un des foyers du renouveau syndical de l’UNEF à la Libération.

En prélude à cette étude, un panorama de la diversité militante du mouvement étudiant local à la veille de mai 68 est bien évidemment dressé : Continue reading ‘lecture : Anaïs Gérard, L’UNEF à Lyon, de mai 68 à la scission de 1971,’